Photo: A joint monitoring visit to Uganda between 13-17 September 2022, initiated by Ireland and the Trust Fund for Victims (TFV).

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L’ambassade d’Irlande et le Fonds au profit des victimes achèvent la visite de contrôle qu’ils ont effectuée conjointement dans le nord de l’Ouganda du 13 au 17 septembre 2022

 

Du 13 au 17 septembre 2022, l’ambassade d’Irlande au Royaume des Pays‑Bas et le Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale (CPI) ont mené une visite de contrôle conjointe dans le nord de l’Ouganda, avec l’aide de l’ambassade d’Irlande en Ouganda et le Bureau de la CPI.

Cette visite avait pour objectif d’offrir aux délégués la possibilité de se rendre compte eux‑mêmes de l’action transformatrice du Fonds au profit des victimes dans le nord de l’Ouganda, et plus particulièrement des conséquences durables du conflit, et de rencontrer les personnes et les communautés touchées par les nombreuses atrocités commises. Les délégations qui ont participé à la visite ont pu avoir un aperçu des programmes de mise en œuvre des réparations du Fonds en République démocratique du Congo, en écoutant les expériences de trois victimes bénéficiaires des programmes de réparations ordonnés par la Cour dans les affaires Lubanga et Katanga. Ces victimes sont venues dans le nord de l'Ouganda pour exposer aux délégations la manière dont elles ont bénéficié de la justice réparatrice par le biais de la CPI, du FPV et de ses partenaires de mise en œuvre. »

M. Norbert Mao, Ministre ougandais de la justice et des affaires constitutionnelles, a déclaré : « Bien que les armes se soient tues, les blessures sont encore profondes ». Il a ajouté : « Nous apprécions grandement cette visite de contrôle importante à laquelle participent de si nombreux délégués et nous sommes convaincus que l’Ouganda leur laissera une vive impression après avoir personnellement échangé avec les victimes de l’Armée de résistance du Seigneur. Il est désormais évident qu’il est très important de s’occuper de la santé mentale. Nous devons veiller au maintien de services psychosomatiques, entre autres, car certaines victimes en auront besoin pour mener une vie normale. Les activités du Fonds au profit des victimes sont absolument capitales pour des milliers de victimes dans le nord de l’Ouganda et nous espérons qu’il continuera de leur apporter son assistance. Sans l’aide du Gouvernement irlandais, cette visite n’aurait pas été possible, et vous serez toujours les bienvenus. »

La Présidente du Conseil de direction du Fonds, Mme Minou Tavarez Mirabal, a déclaré : « Les traitements médicaux, la prise en charge des traumatismes et l’aide fournie pour obtenir des sources de revenus sont des services qui changent la vie des victimes de crimes relevant du Statut de Rome, leur offrent une certaine reconnaissance et une forme de justice et permettent de réparer les préjudices qu’elles ont subis. Le Fonds au profit des victimes appelle à des efforts collectifs pour redonner espoir aux victimes, transformer leur vie et leur offrir une justice réparatrice à long terme ».

À propos des attentes de l’Irlande quant à cette visite et du soutien au travail du Fonds, S. E. l’Ambassadeur d’Irlande aux Pays‑Bas, M. Brendan Rogers, a déclaré : « Cette visite établit un pont entre La Haye et le terrain. Les délégués sont désormais mieux informés et ont vu de leurs propres yeux l’impact des activités que le Fonds mène sur le terrain. Nous avons maintenant une famille de défenseurs du Fonds qui pourra continuer de le soutenir à La Haye et au-delà. »

Les délégués ayant pris part à la visite ont pu mieux comprendre les préjudices profonds qui subsistent dans le nord de l’Ouganda 16 ans après le conflit avec l’Armée de résistance du Seigneur et la nécessité de réparer ces préjudices. Les bénéficiaires du programme ont demandé aux délégués de proposer des mesures de réparation de manière plus générale aux victimes, à leurs enfants et à leur communauté. Les délégués se sont engagés à plaider en faveur d’une sensibilisation et d’une aide internationales accrues pour permettre au Fonds de poursuivre ses programmes dans le nord de l’Ouganda, et compléter ainsi les mesures prises par le Gouvernement ougandais.

Rappelant l’engagement pris envers les victimes et les communautés touchées par les atrocités de masse, la Présidente de l’Assemblée des États parties, Mme Silvia Fernandez de Gurmendi, a demandé aux États parties au Statut de Rome de renforcer l’aide aux victimes. « Les États parties doivent coopérer avec la CPI pour faire en sorte que les auteurs de crimes soient traduits en justice et que les droits et les besoins des victimes survivantes soient pris en considération. Pendant mon mandat, je ferai tout mon possible pour promouvoir le travail important du Fonds au profit des victimes ».

Cette année, 14 représentants étatiques ont participé à la visite de contrôle, dont la Présidente de l’Assemblée des États parties et des représentants des gouvernements de l’Allemagne, de l’Australie, de la Belgique, du Chili, de l’Estonie, des États‑Unis, de l’Irlande, du Liechtenstein, de la Nouvelle‑Zélande, de l’Ouganda, des Pays‑Bas, de la Suisse, de la Tanzanie et de l’Union européenne. De plus, des représentants légaux des victimes dans l’affaire Ongwen et des organisations de la société civile ont participé à la visite.

Pour de plus amples informations sur le Fonds au profit des victimes, veuillez envoyer un courriel à l’adresse : trustfundforvictims@icc-cpi.int ou consulter le site Web : www.trustfundforvictims.org.

 

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Informations générales :

En 2002, la Cour pénale internationale (CPI) et le Fonds au profit des victimes (FPV) ont été créés en vertu du Statut de Rome. Alors que la CPI est chargée de juger les affaires pénales impliquant le crime de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité, la mission du Fonds au profit des victimes est de répondre au préjudice résultant des crimes relevant de la compétence de la CPI en garantissant les droits des victimes et de leurs familles par l'octroi de réparations et d'une assistance. 

Pour accomplir sa mission, le FPV remplit deux mandats uniques :

  1. Mettre en œuvre les réparations ordonnées contre une personne condamnée par la CPI.
     
  2. fournir une assistance aux victimes et à leurs familles dans les situations relevant de la compétence de  la CPI par le biais de programmes de réhabilitation comprenant un soutien physique, un soutien psychologique et un soutien socio-économique.

En Ouganda, le Fonds au profit des victimes met en œuvre son programme de réhabilitation depuis 2008 dans 22 districts du nord du pays. À ce jour, plus de 60 000 Ougandais ont été réhabilités à la suite de blessures subies lors du conflit armé, et plus de 350 000 personnes ont indirectement bénéficié du programme. En 2022, le FPV a établi un partenariat avec cinq organisations locales pour la mise en œuvre des activités.