Communiqué de presse: 04 mars 2021

 

Affaire Lubanga: Le FPV annonce les détails concernant les réparations collectives

 

 

Le Fonds au profit des victimes (le Fonds ou FPV) près la Cour pénale internationale (CPI) se félicite de la décision de la Chambre de première instance II, aujourd'hui, de rendre publique la décision approuvant les activités du programme de réparations collectives sous forme de services apportés aux victimes dans l'affaire Lubanga. Les réparations bénéficieront aux anciens enfants soldats ainsi qu’à leurs familles et viseront à faciliter la réintégration des victimes directes dans la société en leur offrant une variété de soutiens.

La publicité des activités du programme permettra une meilleure compréhension de la mise en œuvre des réparations et une plus grande implication de la part des victimes, de leurs communautés et du grand public. La Chambre a estimé que le programme proposé est approprié pour répondre aux besoins variés et évolutifs des victimes directes et indirectes selon leurs situations particulières. Elle a également reconnu le contexte sécuritaire et sanitaire complexe dans lequel le programme fonctionnera.

Le programme de réparations collectives sous forme de services apportés aux victimes approuvé comprend trois domaines d'intervention: le traitement médical, la réadaptation psychologique et le soutien socio-économique. Le programme a été développé pour assurer que les victimes éligibles puissent recevoir un soutien intégré qui vise à répondre au préjudice qu'elles ont subi du fait des crimes pour lesquels M. Lubanga a été condamné.

Mama Koité Doumbia, Présidente du Conseil de direction du FPV, a déclaré: « Le lancement de la mise en œuvre des réparations collectives sous forme de services apportés aux victimes dans l’affaire Lubanga est une étape importante, avant tout pour les victimes qui ont subi tant de préjudices dans leur jeunesse et auxquelles il a fallu beaucoup de patience et de résilience. Le Fonds est déterminé à accompagner les victimes et leurs familles dans la réparation de leur préjudice. Le Fonds se félicite vivement du fait que la mise en œuvre des réparations puisse désormais être rendue publique, ce qui est important pour les victimes et pour soutenir la réalisation de la justice réparatrice. »

Pieter de Baan, Directeur exécutif du Fonds, a salué l'approbation par la Chambre de première instance des activités proposées par le Fonds dans le cadre du plan de mise en œuvre et de sa décision de permettre l’entrée dans le domaine public de plus amples informations sur les réparations dans l’affaire Lubanga, déclarant: « La protection de l'identité et du bien-être des victimes reste une priorité pour le Fonds, afin qu'elles puissent accéder aux réparations avec la plus grande attention pour leur sécurité personnelle. La CPI et le Fonds renforcent les bases et la structure permettant de rendre le système de réparation du Statut de Rome une réalité significative pour les victimes, dans un nombre d’affaires en croissance rapide. Cela nécessite le soutien des États parties et de la communauté internationale, en solidarité avec les victimes qui ont droit à un recours et à une réparation pour le préjudice qu'elles ont subi, et continuent souvent à subir du fait des crimes régis par le Statut de Rome. »

Le FPV a sélectionné un consortium pour mettre en œuvre le programme de réparations collectives sous forme de services apportés aux victimes. Le programme sera mis en œuvre dans cinq territoires (Aru, Djugu, Irumu, Mahagi, Mambasa) de la province de l'Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo.

Des informations plus détaillées sur la mise en œuvre des réparations collectives dans l’affaire Lubanga peuvent être consultées sur la Fiche d'information.

Pour plus d'informations sur le Fonds au profit des victimes, veuillez contacter: trustfundforvictims@icc-cpi.int  ou visiter: www.trustfundforvictims.org