Le Royaume‑Uni verse une contribution de 430 000 livres sterling au Fonds au profit des victimes en faveur des survivants de violence sexuelle et fondée sur le genre liée à des conflits

Le Royaume‑Uni verse une contribution de 430 000 livres sterling au Fonds au profit des victimes en faveur des survivants de violence sexuelle et fondée sur le genre liée à des conflits

 

Le Fonds au profit des victimes (« le Fonds ») de la Cour pénale internationale (CPI) accueille avec grande satisfaction l’annonce du Royaume-Uni de verser une contribution volontaire de 430 000 livres sterling allouée en soutien aux survivants de violence sexuelle et fondée sur le genre liée à des conflits. Cette contribution répond à l'appel financier lancé par le Fonds au profit des victimes pour soutenir les survivants de violence sexuelle.

En annonçant cette contribution, Son Excellence Lord Tariq Ahmad de Wimbledon, Ministre d’État au Bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du développement et Représentant spécial du Premier Ministre chargé de la prévention de la violence sexuelle en temps de conflit, s’est exprimé ainsi : « La violence sexuelle, y compris le viol, est une réalité révoltante pour beaucoup de personnes vivant dans des pays touchés par un conflit. La communauté internationale se doit de poursuivre les auteurs de ces crimes et de rendre justice à ceux qui les ont subis. Le Royaume‑Uni est fermement décidé à aider les survivants à reconstruire leur vie, notamment grâce au soutien que nous apportons au Fonds au profit des victimes. »

Le Fonds apprécie tout particulièrement l’engagement du Royaume-Uni et sa contribution importante en faveur des activités du Fonds pour le bien des victimes de crimes relevant de la juridiction de la CPI. Saluant cette annonce, Mme Franziska Eckelmans, Directrice exécutive par intérim du Fonds, a chaleureusement remercié le Gouvernement du Royaume-Uni et a déclaré : « Les contributions préaffectées, comme cette donation notable du Royaume-Uni, soulignent l’importance de fournir des réparations aux victimes de violence sexuelle liée à un conflit relevant du système de justice réparatrice du Statut de Rome. Lorsqu’elles reçoivent ces réparations, les victimes sont reconnues comme bénéficiaires car la commission de ces crimes relève du Statut de Rome. Quand la justice réparatrice s’applique, les victimes peuvent alors surmonter leur traumatisme et transformer leur vie afin de retrouver espoir et dignité. Dans le même temps, les victimes, leur famille et les communautés touchées par ces crimes comprennent et se rendent compte que la violence sexuelle liée aux conflits est un crime international qui, lorsqu’il est commis, entraîne de lourdes conséquences et crée des responsabilités. »

Le Fonds a l’intention d’allouer cette contribution à des programmes mis en œuvre en République centrafricaine et en Ouganda qui portent entièrement ou partiellement sur les victimes de ces violences. Cette contribution va aider à reconnaître les préjudices subis par les victimes et à y répondre. Les victimes peuvent alors recevoir un traitement médical, bénéficier d’un accompagnement psychologique individuel et d’une thérapie de groupe, accéder à l’éducation et obtenir un soutien socio-économique.

À ce jour, le Fonds met en place des programmes en faveur des victimes de crimes relevant du Statut de Rome dans les pays de situation de la CPI suivants : Côte d’Ivoire, Mali, Ouganda, République centrafricaine et République démocratique du Congo. De nouveaux programmes vont bientôt être lancés en Géorgie et au Kenya.

Le Fonds met également en œuvre des programmes dans le cadre de quatre affaires dans lesquelles la CPI a ordonné des réparations, à savoir les affaires Lubanga, Katanga, Al Mahdi et Ntaganda. Les personnes condamnées ayant toutes été déclarées indigentes, le Fonds a répondu aux demandes de la CPI visant à compléter le financement des réparations accordées. Grâce aux contributions volontaires qui lui ont été versées, le Fonds peut financer la mise en œuvre de ces réparations. Il a cependant besoin de toute urgence de fonds supplémentaires pour poursuivre le programme de réparation en faveur des victimes dans l’affaire Lubanga. Le Fonds participe également à une cinquième procédure en réparation, engagée dans le cadre de l’affaire Ongwen.

Les contributions volontaires comme celle du Royaume-Uni permettent au Fonds de faire de la justice réparatrice une réalité pour les victimes des crimes les plus graves aux yeux de la communauté internationale.

Pour de plus amples informations sur le Fonds au profit des victimes, veuillez écrire à l’adresse trustfundforvictims@icc-cpi.int ou vous rendre sur le site Web www.trustfundforvictims.org.